Bois de chauffage


Le bois de chauffage traditionnel

Les avantages à chauffer au bois traditionnel :

- Diminuer la quantité de bois nécessaire pour chauffer votre maison.
- Réduire la pollution intérieure et extérieure occasionnée par la fumée de bois.
- Réduire la fréquence des ramonages.
- Accroître les avantages et le plaisir du chauffage au bois.

Qualité du bois de chauffage

- Il existe peu de différences entre les essences de bois de chauffage : la valeur thermique/calorifique d'un bois parfaitement sec varie entre 5,1 kWh/Kg pour le chêne et 5,3 kWh/Kg pour le sapin et le bouleau.
Certains préfèrent le bois dur car il donnerait de plus belles flammes et les braises rougeoieraient plus longtemps. Toutefois, les essences plus légères se prêtent parfaitement à la combustion, même si celle-ci est plus rapide. Le choix n'est pas problématique pour un poêle à bois à accumulation. Celui-ci ne devra en effet brûler que quelques heures pour diffuser sa chaleur tout au long de la journée. Le bois dur est plus approprié pour les poêles à combustion continue car il doit être rechargé moins souvent.

Bois fendu sec

Le séchage du bois est bien plus important que l'essence. En effet, la présence d'eau dans le bois de chauffage absorbe énormément d'énergie lors de la combustion. Du bois vert, fraîchement abattu contient jusqu'à 50% d'humidité. Le taux maximum d'humidité recommandé est de 20 %, 12 à 15 % étant l'idéal. La valeur thermique/calorifique d'un bois à 15 % d'humidité est d'environ 4,1 kWh/kg.

L'écorce et l'aubier brûlent beaucoup moins bien que le duramen au centre. C'est pourquoi, un bon bois de chauffage est toujours fendu. On atteint ainsi rapidement la température nécessaire à une bonne combustion de l'écorce. En outre, une fois fendu, le bois sèche nettement plus vite. Pour certaines catégories de bois de chauffage, comme le chêne vert etc... poussant beaucoup plus lentement, le phénomène d’aubier n’existe pas et la qualité du bois de chauffage qui est beaucoup plus serré s’en ressent. Sans oublier que plus le bois utilisé est petit, plus la surface de contact sera importante et plus la combustion sera efficace.

Si vous voulez brûler des déchets de bois, assurez-vous d'abord qu'ils ne contiennent pas de produits toxiques, et ce, tant pour votre santé que pour celle de vos voisins et pour la préservation de l'environnement en général. La solution idéale est bien entendu de n'utiliser que des produits naturels non toxiques pour traiter le bois. En cas de doute, mieux vaut déposer ses déchets dans un lieu spécialement prévu à cet effet, comme la déchetterie communale.

Il est conseillé de rentrer le bois un à deux jours avant de le brûler et de le ranger dans, ou à proximité, de la source de chaleur. Pour les poêles à accumulation, qui sont souvent encore chauds vingt-quatre heures après les avoir fait brûler, il suffit de placer le petit bois quelques heures à l'avance dans le foyer afin qu'il soit bien sec (le matin, par exemple, pour la flambée du soir). Ce conseil n'est pas à appliquer pour le bois mouillé.

Entreposer le bois de chauffage

Le bois fraîchement abattu doit sécher deux ans au moins. Les conditions idéales de séchage ne sont pas toujours faciles à réunir.
Tenez toutefois compte des points suivants :
Mieux vaut faire sécher le bois dans une grange ou un garage bien aéré.
Le bois doit en tout cas être protégé de la pluie, c'est-à-dire couvert et de préférence sans arbre ou pente de toit par-dessus d'où l'eau pourrait goutter sur le bois. Le bois ne peut pas être empilé sur un sol humide, sans quoi il absorberait l'humidité. L'idéal est de le placer sur de vieilles palettes de manière à l'aérer par le bas également. Le bois doit être bien aéré par le vent. Choisissez donc l'endroit le plus venteux et laissez de temps à autre des ouvertures dans la pile en mettant un bloc perpendiculairement.

Conseils pour acheter du bois de chauffage

Si vous possédez un poêle à accumulation, le bois tendre sera meilleur marché. Pour les autres, le bois dur est plus pratique.
Achetez votre bois au printemps ou en été, de manière à pouvoir l'entreposer à l'abri de la pluie. Le bois sec est léger et produit un bruit clair lorsque vous tapez deux bûches l'une contre l'autre.

Principes de la combustion du bois de chauffage

En brûlant, le bois de chauffage subit trois transformations :

– L'évaporation de l'eau –
La moitié du poids d'une bûche fraîchement coupée est constituée d'eau. Après un séchage suffisant, la teneur en eau est réduite à environ 20%. À mesure que le bois chauffe dans la chambre de combustion, l'eau s'évapore tout en consommant de l'énergie thermique. Plus le bois est humide, plus il faut d'énergie thermique pour faire évaporer l'eau. C'est pourquoi le bois de chauffage humide siffle, grésille et brûle difficilement, alors que le bois bien séché prend feu et brûle facilement.

– Le dégagement de fumée –
Lorsque la température du bois s'élève au-dessus du point d'ébullition de l'eau, celui-ci se met à fumer. La fumée est le signe concret de la décomposition du bois massif qui se vaporise en un nuage de gaz combustible et de gouttelettes de goudron. La fumée elle-même brûlera moyennant une température suffisamment élevée et la présence d'oxygène. Quand la fumée brûle, elle produit les flammes brillantes qui caractérisent la combustion du bois. Cependant, la fumée qui ne brûle pas dans la chambre de combustion sort de l'appareil pour se retrouver dans le tuyau de raccordement et la cheminée, où elle se condense et forme des dépôts de créosote ou bien s'échappe dans l'atmosphère sous forme de pollution. La fumée non brûlée représente une perte d'efficacité puisqu'elle renferme une grande partie de l'énergie totale fournie par le bois. Les installations à combustion évoluée sont conçues de façon à brûler la fumée avant qu'elle ne quitte le poêle; voilà donc une des raisons pour lesquelles elles sont plus efficaces que les vieilles installations.

– La carbonisation –
Au fur et à mesure que le feu progresse et que la plus grande partie des gaz et du goudron se sont évaporés du bois, il ne reste que du charbon. Le charbon est constitué presque entièrement de carbone; il produit une lueur rouge en brûlant et un peu de flamme ou de fumée lorsqu'il dispose d'oxygène en quantité suffisante. Le charbon est un bon combustible qui brûle facilement. Toutefois, la combustion du charbon produit souvent du monoxyde de carbone, un polluant d'air intérieur qui est nocif. En pratique, les trois phases de la combustion du bois surviennent simultanément. En effet, les gaz du bois peuvent s'enflammer pendant que les extrémités de la bûche sont rouges en raison de la combustion du charbon et que l'eau encore présente à l'intérieur du bois continue à s'évaporer. Pour brûler le bois efficacement, il s'agit de parvenir à une évaporation rapide de l'eau et de faire en sorte que la fumée brûle avant de quitter la chambre de combustion. Dans les nouveaux modèles d'appareils à combustion évoluée, les flammes se répartissent en deux zones souvent visibles : celle de la flamme primaire qui s'élève du bois et celle de la flamme secondaire transparente qui tourbillonne au-dessus du bois. Lorsque le feu brûle ardemment, fermez les orifices d'alimentation en air comburant et vous verrez les flammes primaires devenir moins vives et plus petites. Pour obtenir une combustion efficace, assurez-vous de toujours avoir des flammes secondaires. Dans les modèles perfectionnés, non seulement la combustion est meilleure et moins polluante, mais la flamme a meilleure allure, ce qui représente un avantage non négligeable.

Pour faire un feu

Voici les éléments essentiels à l'allumage et au maintien d'un bon feu de bois :
- Un appareil de chauffage bien conçu et bien installé.
- Un journal (ne pas utiliser de papier coloré ou glacé).
- De petits morceaux de bois d'allumage de toutes dimensions
- Du bois de chauffage bien séché et fendu en bûches de toutes dimensions.

La première étape consiste à déterminer par où l'air comburant pénètre dans la chambre de combustion. Pour la plupart des appareils perfectionnés, poêles à bois ou foyers avec portes vitrées, de l'air entre par une petite ouverture située au-dessus et derrière le panneau vitré. Ce balayage d'air descend le long du verre jusqu'à l'avant du feu. (Il descend parce qu'il est plus froid, plus dense et plus lourd que les gaz de combustion.) La plupart des poêles ont leur principal orifice d'admission d'air au bas de la chambre de combustion, habituellement situé juste à l'intérieur de la porte de chargement. C'est à cet endroit qu'il vous faudra allumer le feu pour qu'il reçoive beaucoup d'air.

Ensuite, froissez quatre ou cinq feuilles de papier journal et placez-les dans la chambre de combustion. Il se peut que vous ayez besoin d'une plus grande quantité de papier si la chambre de combustion est grande ou si votre bois d'allumage n'est pas suffisamment sec ou fin. Bien des gens commettent l'erreur de ne pas utiliser suffisamment de papier. Utilisez amplement de papier et vous obtiendrez de bons résultats.

Maintenez le papier en place à l'aide de 10 à 15 morceaux de bois d'allumage sec. Les bois tendres, comme le cèdre et le pin, font du bon bois d'allumage. Utilisez bien entendu les essences d'arbre disponibles dans votre région. Placez le bois d'allumage sur et derrière le papier journal de sorte que l'air comburant atteigne le papier d'abord, à l'endroit où vous l'allumez. Avant d'allumer, il est également utile d'ajouter un ou deux petits morceaux de bois de chauffage au bois d'allumage.

Ouvrez complètement les orifices d'admission d'air comburant, mettez le feu au papier journal et fermez la porte sans toutefois la verrouiller. Une fois le papier bien enflammé et le bois d'allumage embrasé, verrouillez la porte. Certains appareils sont dotés d'orifices d'admission d'air plus restrictifs que d'autres, de sorte que vous devrez peut-être laisser la porte entrouverte jusqu'à 15 minutes pour que la cheminée soit bien échauffée et produise un tirage fort. Étant donné que laisser la porte non verrouillée ou entrouverte pendant de longues périodes de temps peut entraîner des températures dangereusement élevées, ne laissez JAMAIS le poêle sans surveillance dans ces circonstances.

En faisant un feu de bois, on cherche à n'utiliser qu'une seule allumette et à obtenir sans hésitation une inflammation rapide. Après avoir mis en pratique cette technique à quelques reprises, vous serez sans doute surpris de voir à quel point vous pouvez produire rapidement un feu chaud et flamboyant. Quand les flammes du bois d'allumage commencent à s'estomper, ajoutez plusieurs petits morceaux de bois de chauffage. Prenez garde de ne pas étouffer le feu avec ces nouveaux morceaux. Pour ce faire, placez les morceaux de bois sur et derrière le bois d'allumage enflammé.

À noter :
Les suggestions proposées sont de nature générale et valent pour nombre d'appareils de chauffage au bois. Or, les systèmes de combustion, en particulier les nouveaux poêles à combustion évoluée, les appareils catalytiques ou les corps de chauffe en maçonnerie, peuvent nécessiter des techniques particulières qui sont décrites dans le manuel du fabricant. L'utilisateur devra, le cas échéant, se conformer aux instructions de chauffe détaillées.

Une solution de rechange : la technique d'allumage inversée

Certains trouvent pratique la technique inversée pour allumer un feu de bois. Pour faire un feu de cette manière, il s'agit d'inverser la méthode décrite à la section intitulée "Pour faire un feu". On commence par placer deux ou trois bûches de bois de chauffage à l'arrière de la chambre de combustion, puis l'on dispose 10 à 15 morceaux de bois d'allumage contre ces bûches. On place ensuite plusieurs feuilles de papier journal froissées tout autour du bois d'allumage, puis on ouvre complètement l'orifice d'admission d'air, pour ensuite mettre le feu au papier et fermer la porte de chargement. Résultat : le feu prend bien et progresse jusqu'aux bûches sans autre intervention.

Cette méthode offre les avantages suivants :
- Peu de fumée visible au faîte de la cheminée à l'allumage.
- Aucun risque que le bois s'effondre et étouffe le feu.
- Aucun besoin d'ouvrir la porte de chargement pour ajouter des bûches une fois le bois d'allumage bien enflammé.

La technique d'allumage inversée ne convient peut-être pas à tous les appareils de chauffage au bois, mais elle est efficace dans bien des cas.

Attiser un feu à partir de la braise

Dans la plupart des appareils de chauffage au bois, les charbons ardents qui restent après qu'un feu s'éteint se trouvent à l'arrière de la chambre de combustion, soit dans la partie la plus éloignée de l'orifice d'admission d'air. Avant de remuer la braise qui reste, enlevez les cendres à l'avant de la chambre de combustion. Ensuite, ramenez les charbons ardents vers l'avant tout près de la porte de chargement. S'il ne subsiste qu'une petite quantité de braise, vous devez recourir à du bois d'allumage. Si vous disposez d'une bonne quantité de charbons ardents, placez les nouvelles bûches sur et derrière les charbons. Ouvrez entièrement l'orifice d'admission d'air et fermez la porte.

Il se peut que vous ayez à changer un peu votre façon de procéder si vous êtes propriétaire d'un nouveau poêle à combustion évoluée. Lisez les instructions du fabricant et faites quelques expériences. Par exemple, avec certains modèles, il faut créer un passage dans le tas de cendres de l'avant vers l'arrière, sous la nouvelle charge de bois.

Vous devriez obtenir une inflammation presque instantanée de cette nouvelle charge de bois après l'avoir placée sur les charbons. En fait, les morceaux du dessous devraient s'enflammer avant même que vous ayez refermé la porte. Laissez le feu brûler en flammes vives jusqu'à ce que le bois devienne carbonisé, soit habituellement entre 10 et 20 minutes, selon la taille et la teneur en humidité des bûches.

Quand le bois est carbonisé, vous pouvez réduire peu à peu l'admission d'air pour produire la quantité de chaleur désirée pendant la période souhaitée. Vous pourrez même essayer de réduire l'admission d'air en deux ou trois étapes. Vous produirez ainsi moins de fumée puisque le feu n'aura pas à récupérer d'une seule et importante diminution de l'apport d'air comburant.

Avant tout, rappelez-vous de ne jamais laisser couver le feu. Tant qu'il reste du bois dans la chambre de combustion, il doit subsister des flammes, sinon la fumée va s'envoler avant d'être brûlée, ce qui réduit par le fait même l'efficacité de la combustion et accroît la pollution. Grâce aux appareils perfectionnés, il est possible de faire un feu qui brûlera bien la fumée pendant la nuit et de disposer de suffisamment de braise le matin pour une nouvelle attisée.

Autres conseils pratiques

– La disposition du combustible –
De petits morceaux de bois de chauffage entrecroisés et disposés de manière dégagée brûlent rapidement, car l'air comburant peut atteindre tous les morceaux en même temps. De plus gros morceaux empilés de façon bien serrée brûlent lentement parce qu'il y a peu d'espace entre les morceaux où l'air peut s'infiltrer. Essayez d'ajouter plus d'un morceau de bois à un feu à la fois. Il faut au moins trois morceaux de bois pour former une bonne couche de braise dans laquelle se transmet et se conserve la chaleur servant à alimenter le feu.

– Les cycles de chauffage –
Ne vous attendez pas à ce que le feu produise une chaleur parfaitement constante, car le bois se consume de façon cyclique. Le cycle de chauffage s'étend de la période comprise entre l'inflammation d'une nouvelle charge de bois à partir de la braise et le moment où ce bois est réduit à l'état de braise. Chaque cycle procure entre trois et huit heures de chauffage, selon la quantité de bois utilisée, la quantité de chaleur requise et les dimensions de la chambre de combustion. Faites correspondre ces cycles aux habitudes de votre ménage. Veillez à ne pas laisser le poêle sans surveillance quand vous quittez la maison.

– Le feu éclair –
Le feu éclair consiste à brûler rapidement une petite quantité de bois. Utilisez cette technique au printemps ou à l'automne lorsque vous voulez chassez le froid de la maison. En adoptant cette technique, vous éviterez les feux qui couvent, chose fréquente durant ces deux saisons. Pour allumer un feu éclair, amenez les braises vers l'orifice d'admission d'air et placez plusieurs morceaux de bois sur et derrière la braise. Entrecroisez les morceaux ou empilez-les de façon dégagée. Ensuite, ouvrez l'orifice d'admission d'air pour produire un feu brillant et chaud. Vous pouvez réduire légèrement l'admission d'air dès que le feu prend de l'ampleur, mais jamais au point d'éteindre les flammes.

– Le feu prolongé –
Pour faire brûler un feu longtemps afin de chauffer la maison pendant la nuit ou quand vous êtes absent de la maison, amenez les braises près de l'orifice d'admission d'air et tassez bien les gros morceaux de bois dans la chambre de combustion. Ainsi, comme la chaleur et les flammes ne peuvent pénétrer la charge, les morceaux de bois se consumeront plus tard au cours du cycle. Ouvrez complètement l'orifice d'admission d'air pendant 5 à 20 minutes, selon la grosseur de la charge et la teneur en humidité du bois. Lorsque les morceaux de bois situés en surface sont couverts d'une épaisse couche de braise, diminuez progressivement l'arrivée d'air au niveau désiré.

– Le retrait des cendres –
Certains poêles à combustion évoluée comportent des cendriers offerts en équipement de série ou en option. Certains sont munis d'une simple grille par où les cendres tombent dans le cendrier. D'autres ont un couvercle à la surface inférieure de la chambre de combustion qui peut être levé et qui permet aux cendres de tomber dans le cendrier. Après avoir fait tomber les cendres, assurez-vous de bien refermer et de sceller cette ouverture. Si votre poêle n'a pas de cendrier, vous pouvez retirer les cendres par la porte de chargement à l'aide d'une pelle que vous aurez achetée d'un détaillant.

– La disposition du combustible –
De petits morceaux de bois de chauffage entrecroisés et disposés de manière dégagée brûlent rapidement, car l'air comburant peut atteindre tous les morceaux en même temps. De plus gros morceaux empilés de façon bien serrée brûlent lentement parce qu'il y a peu d'espace entre les morceaux où l'air peut s'infiltrer. Essayez d'ajouter plus d'un morceau de bois à un feu à la fois. Il faut au moins trois morceaux de bois pour former une bonne couche de braise dans laquelle se transmet et se conserve la chaleur servant à alimenter le feu.

– Les cycles de chauffage –
Ne vous attendez pas à ce que le feu produise une chaleur parfaitement constante, car le bois se consume de façon cyclique. Le cycle de chauffage s'étend de la période comprise entre l'inflammation d'une nouvelle charge de bois à partir de la braise et le moment où ce bois est réduit à l'état de braise. Chaque cycle procure entre trois et huit heures de chauffage, selon la quantité de bois utilisée, la quantité de chaleur requise et les dimensions de la chambre de combustion. Faites correspondre ces cycles aux habitudes de votre ménage. Veillez à ne pas laisser le poêle sans surveillance quand vous quittez la maison.

– Le feu éclair –
Le feu éclair consiste à brûler rapidement une petite quantité de bois. Utilisez cette technique au printemps ou à l'automne lorsque vous voulez chassez le froid de la maison. En adoptant cette technique, vous éviterez les feux qui couvent, chose fréquente durant ces deux saisons. Pour allumer un feu éclair, amenez les braises vers l'orifice d'admission d'air et placez plusieurs morceaux de bois sur et derrière la braise. Entrecroisez les morceaux ou empilez-les de façon dégagée. Ensuite, ouvrez l'orifice d'admission d'air pour produire un feu brillant et chaud. Vous pouvez réduire légèrement l'admission d'air dès que le feu prend de l'ampleur, mais jamais au point d'éteindre les flammes.

– Le feu prolongé –
Pour faire brûler un feu longtemps afin de chauffer la maison pendant la nuit ou quand vous êtes absent de la maison, amenez les braises près de l'orifice d'admission d'air et tassez bien les gros morceaux de bois dans la chambre de combustion. Ainsi, comme la chaleur et les flammes ne peuvent pénétrer la charge, les morceaux de bois se consumeront plus tard au cours du cycle. Ouvrez complètement l'orifice d'admission d'air pendant 5 à 20 minutes, selon la grosseur de la charge et la teneur en humidité du bois. Lorsque les morceaux de bois situés en surface sont couverts d'une épaisse couche de braise, diminuez progressivement l'arrivée d'air au niveau désiré.

– Le retrait des cendres –
Certains poêles à combustion évoluée comportent des cendriers offerts en équipement de série ou en option. Certains sont munis d'une simple grille par où les cendres tombent dans le cendrier. D'autres ont un couvercle à la surface inférieure de la chambre de combustion qui peut être levé et qui permet aux cendres de tomber dans le cendrier. Après avoir fait tomber les cendres, assurez-vous de bien refermer et de sceller cette ouverture. Si votre poêle n'a pas de cendrier, vous pouvez retirer les cendres par la porte de chargement à l'aide d'une pelle que vous aurez achetée d'un détaillant.

La cendre contient parfois des charbons ardents qui peuvent rester chauds pendant des jours. Si vous ne prenez pas les dispositions qui s'imposent pour vous en débarrasser, elle peut présenter des risques d'incendie. Placez la cendre dans un récipient en métal réservé à cet effet et entreposez celui-ci sur un plancher non combustible, de préférence à l'extérieur de la maison. Il est possible de se procurer, dans les magasins où l'on vend des poêles et des foyers, des récipients à cendres à double fond, dont le couvercle hermétique est conçu pour la conservation des cendres jusqu'à leur refroidissement.

Il existe de nombreuses façons d'utiliser les cendres ou de s'en défaire. Certaines personnes répandent des cendres pour améliorer la traction sur une allée glacée, pour lutter contre les ravageurs dans le jardin ou pour réduire l'acidité du sol. D'autres personnes les enterrent tout simplement. Les décharges municipales en milieu rural comportent souvent des endroits spéciaux réservés aux cendres. Faites en sorte de vous défaire de vos cendres de bois de manière sûre, propre et respectueuse de l'environnement.

– L'utilisation d'un thermomètre –
Un thermomètre peut vous aider à utiliser votre poêle à bois plus efficacement, surtout si vous ne pouvez pas voir le feu à travers une porte vitrée. Il existe deux genres de thermomètres. Le premier comporte une sonde qu'on enfonce dans un petit orifice situé dans le tuyau de raccordement afin qu'elle entre en contact avec les gaz circulant dans le conduit de cheminée. Le second est le thermomètre magnétique qui adhère à la face extérieure du tuyau de raccordement ou au-dessus du poêle.

Installez le thermomètre à sonde dans le tuyau de raccordement à environ 50 cm (20 po) au-dessus de la sortie de l'appareil, mais jamais sur l'appareil même. Ce thermomètre indique la température des gaz de combustion.

Quant au thermomètre magnétique, il mesure en fait la température du conduit de fumée. La température qu'il enregistre sera par conséquent moins élevée que celle mesurée à l'aide d'un thermomètre à sonde.

Certains fabricants recommandent d'utiliser un thermomètre qui se place sur le poêle même, plutôt qu'un thermomètre de conduit de fumée. Il fonctionne de la même façon, sauf qu'il affiche des gammes de température différentes puisqu'il mesure la température de la surface du poêle.

Lorsque vous faites chauffer le poêle pour chasser l'humidité du combustible, le thermomètre vous indique à quel moment réduire l'admission d'air. Chaque appareil de chauffage se comporte différemment et les thermomètres varient de sorte qu'il est impossible de donner des températures de référence exactes. Toutefois, pour éviter d'endommager les parties internes du poêle, mentionnons qu'il ne faut jamais laisser monter la température du conduit à plus de 460 °C (860 °F) pendant plus de quelques minutes. Familiarisez-vous avec les manoeuvres qui font varier la température des gaz de combustion mesurée. L'expérience aidant, vous serez en mesure de déterminer si vous avez trop réduit l'admission d'air ou si le moment est propice pour la recharge.

Les poêles à bois perfectionnés n'ont pas besoin de thermomètres comme les anciens poêles. Il suffit de vérifier visuellement l'état du feu. Si le feu brûle bien, la porte vitrée reste propre. Par contre, si un voile se forme sur la vitre ou si des taches brunes apparaissent rapidement, c'est que le feu brûle à trop faible régime, ou que le bois de chauffage est trop humide. Si la puissance thermique du feu est élevée et si le bois de chauffage est de bonne qualité, la vitre ne devrait pas se salir. La flamme constitue également un bon indicateur : plus la flamme est de compostion complexe, meilleure est la combustion dans le poêle.

Combustion efficace du bois dans un poêle perfectionné

Une fois que vous aurez maîtrisé les techniques de chauffage du bois efficace, voici ce que vous devrez observer :
- Lorsque le bois brûle, il produit des flammes jusqu'à ce qu'il ne reste que des charbons. S'il n'y a pas de flammes, quelque chose cloche.
- Si la chambre de combustion est tapissée de briques réfractaires, celles-ci doivent être de couleur ocre, jamais noires.
- Les pièces d'acier ou de fonte de la chambre de combustion doivent être d'une couleur qui va du brun pâle au brun foncé, mais jamais noires et luisantes.
- Si votre bois est bien sec et bien fendu, les orifices d'admission d'air assez ouverts et les morceaux de bois correctement disposés dans le poêle, vous obtiendrez une inflammation instantanée d'une nouvelle charge de bois; certains morceaux prendront même feu avant que vous ayez fermé la porte. Si l'appareil comprend une porte vitrée mais pas de balayage d'air, la vitre peut être quelque peu embrouillée, mais ne doit jamais être noire.
- Les gaz s'échappant du faîte de la cheminée doivent être clairs ou, en hiver, blancs en raison de la vapeur. Un panache de fumée bleue ou grise indique un feu couvant et une mauvaise combustion.